Un trio est pour moi trois personnes soudées, trois personnes qui agissent ensemble, un groupe qui a un but commun. Je voulais vraiment voir ce trio se former et évoluer, mais je ne l'ai pas trouvé. On suit réellement trois personnages, dans un moment charnière de leur vie, qui vont se croiser plus ou moins sur le tournage du film au titre impossible à retenir. On rencontre d'abord le producteur stressé au plus haut point, qui doit gérer les caprices de tout le monde et essayer tant bien que mal de vivre en cachant son homosexualité, puis la femme du réalisateur alcoolique à temps complets et autrice atteinte du syndrome de la page blanche à temps complets aussi depuis de nombreuses années et enfin l'actrice en mal d'amour, complètement perdue, et qui se réfugie dans les médicaments. Trois personnages bien définis, mais jamais je n'ai vu le trio à l'horizon. Alors oui, ils ont le point commun de crouler sous les problèmes et le but commun d'essayer de sortir la tête de l'eau, ont comme lien le tournage du film, mais je n'ai pas eu une seule fois l'impression que les trois ont formé un groupe. J'ai simplement vu trois entités distinctes qui essayent d'avancer sans faire toujours les bons choix. Trio est pourtant le titre du livre ! Donc je pense réellement être passé à côté de cette lecture.
« Avec des « si » on aurait pu mettre Camber Sands en bouteille, malgré ses sept kilomètres de long. Vis la vie qu’on t’a accordée, songea-t-il en se rappelant les paroles d’Ivo Stuart-Hay, et sois toi-même. Plus facile à dire qu’à faire. »
Côté caractère, les personnages de ce "trio" ne m'ont pas attiré la sympathie. Au contraire, j'avais envie d'en terminer avec eux, je leur ai même souhaité malheur ; malgré déjà une lourde présence de celui-ci ; pour que le livre soit un peu plus attrayant.
« Les gens sont opaques, complètement mystérieux. Même ceux qui nous sont le plus chers sont des livres fermés. Si vous voulez savoir à quoi ressemblent vraiment les êtres humains, ce qui se passe leur tête derrière de masque que nous portons tous, alors, lisez donc un roman ! »
Pour un livre censé être humoristique et burlesque, je n'ai jamais souri. Entre l'actrice droguée, l'écrivaine alcoolique et le réalisateur à bout, je n'ai pas trouvé mon compte. L'auteur m'a transmis l'état de déprime absolu des personnages et je n'ai jamais ou presque vu du positif. J'insiste, mais je pense réellement être passée à côté de cette lecture, et pense ne pas avoir compris peut être ce qui est de l'ironie ou en tout cas l'humour de l'auteur.
Pour retenir le positif, car il n'y a pas que du négatif, j'ai aimé être au cœur d'un tournage, de voir comment sont prise les scènes, les bidouillages de dernières minutes pour que tout finisse par rentrer dans l'ordre et qui plus est dans les années 60 ! Le rétro a donné un petit peu de peps. Et la couverture notons-le, est absolument sublime. Un plaisir pour les yeux. Pour résumer, j'ai aimé le décor, très peu les personnages et presque pas l'histoire.