« Ce bonheur domestique n’arriva pas d’un coup, mais […] en avaient trouvé la clé et chaque année de vie conjugale leur apprenait comment s’en servir et révélait les trésors du véritable amour familial et l’entraide, ceux que les plus pauvres peuvent posséder et que les plus riches ne peuvent acheter. »
Ces héroïnes sont emplies de qualités, mais jamais l'autrice va chercher à cacher leurs défauts. Ce sont des héroïnes imparfaites, semblables à n'importe qui sur cette planète qu'est la nôtre. Elles sont tout simplement des êtres humains avec des caractères fort, effacé, doux ou extraverti avec leurs qualités et talents, mais surtout leurs défauts, colérique, timide, égoïste ou encore fainéant. Un seul point commun entre toute, la force qu’elles vont apprendre à obtenir avec le temps. Cette force qui grandit jour et nuit pour combattre ces défauts et être la meilleure version d'elles-mêmes. Cette force que quiconque peut apprendre à obtenir.
« Et c’est ainsi que Margaret […] comprit combien grande avait été sa richesse de choses bien plus précieuses que n’importe quel luxe que l’argent pouvait procurer ; d’amour, de protection, de paix et de santé, les véritables bénédictions de l’existence. Et c’est ainsi que Jo, […] apprit la valeur de l’ambition altruiste de Beth, celle de vivre pour les autres et de rendre le foyer heureux par la pratique de ces simples vertus que tout le monde devrait posséder et que chacun devrait aimer et apprécier bien plus que le talent, la richesse ou la beauté. »
J'ai envié Jo, jalousé Amy, loué Beth et adoré Meg. J'ai surtout admiré leur maman. La mère joue le rôle de l'étoile du berger toujours présente, toujours en première ligne pour indiquer le chemin à suivre et apporter le réconfort ou simplement être là et rassurer par sa présence. C'est d'ailleurs à cette femme, qui sans elle ce livre ne serait rien, que l'on offre le privilège de clôturer ce magnifique bouquin.
Les quatre petites femmes m'ont donné les larmes aux yeux plus d'une fois. Elles m'ont grandement inspirée et touchée. Cela faisait très longtemps que je n'avais pas vécu de telles émotions. Cela n'aurait jamais été le cas sans la plume fluide et délicate de Louisa May Alcott.
Une fois la lecture terminée, une seule envie a surgi, celle d'être meilleure pour soi et surtout pour les autres et de sourire à la vie même si elle ne ressemble pas à notre château en Espagne. Et qui sait, notre château en Espagne d'hier n'est peut-être pas le même que demain, et peut-être bien que la vie nous réserve un futur encore meilleur rempli de surprises, de bonnes ou de moins bonnes, mais qui toutes nous apprendrons à être meilleurs, à vivre et à apprécier la chance d'être en vie et de pouvoir être ensemble.
« Nous avons tous la clef de nos futurs châteaux en Espagne, dit Jo ; reste à savoir si nous saurons ouvrir la porte ou non. »
Je savoure encore mes souvenirs de cette lecture et je vous souhaite d'en lire d'autant bouleversante.