Toile Livresque
Le blog littéraire de Camille T.

Modernités Suisses, Musée d'Orsay


Dimanche 01 août 2021 :
C’est un peu tard que je vous publie mon avis, car si l’exposition que je vais vous décrire par la suite vous intéresse, il sera trop tard pour aller la voir. L’exposition les modernités suisses s’est déroulée du 19 mai au 25 juillet 2021 au musée d’Orsay.

Mon attrait pour cette exposition a commencé cet hiver avec l’achat du magazine Beaux-Arts. Pourquoi ce magazine ? Car tout simplement ce numéro recensait toutes les expositions majeures qui auront lieu en 2021. Et ce n’est pas tout, la couverture n’était nul que l’autoportrait de Giovanni Giacometti. Cette couverture m’a juste envoûtée, je pouvais rester l’observer pendant plusieurs minutes, les couleurs, le caractère qui en ressortait était stupéfiant. Ceci n’était pourtant qu’une simple photo sur papier glacé. Alors qu’est-ce que ce serait si je pouvais voir ce tableau de mes propres yeux ? La seule solution pour répondre à cette question, était d’aller voir le tableau en vrai lors de l’exposition les Modernités Suisses.

J’ai eu la chance de pouvoir m’y rendre pendant la nuit des musées. Je l’ai vu de loin. Plus je me rapprochais du tableau, plus je pouvais sentir son aura, sa chaleur, ses bonnes ondes. À chaque pas dans la direction de l’angle dans lequel il était exposé ; mon excitation aussi grande que l’attente pour le voir ; se transformait en apaisement et en joie. Puis, mes yeux se sont posés sur ses douces lignes et sur ses couleurs enchanteresses.
Autoportrait de Giovanni Giacometti, Modernités Suisses, musée d'Orsay

A l’arrière la montagne, imposante et somptueuse aux couleurs froides et hivernales. Un paysage sensationnel. On en ressent le froid et la force des montagnes Suisses en hiver. Malgré les couleurs passant par du vert profond au bleu glacial, la toile est solaire. Au premier plan, le portrait de Giovanni Giacometti arbore des couleurs plus chaudes. L’apport par petite touche du rouge et du vert presque fluo rend le portrait très lumineux. La précision des traits des yeux et les couleurs vivent qui se complètent rendent le regard vivant. On aurait pu s’attendre à ce que Giovanni Giacometti nous adresse la parole.

Le contraste de couleurs met en avant le portrait de Giovanni Giacometti. On ne voyait que lui. Décoller les yeux de ce tableau a été un déchirement. Cette toile est juste exceptionnelle, un vrai chef d’œuvre.

Évidemment, j’ai tout de même profité de l’entièreté de l’exposition qui était consacrée à certains peintres suisses de 1890 à 1914. Ces figures, trop peu connues hors des frontières françaises, ont pourtant fortement contribuées à l’évolution la Suisse moderne via leurs approches de la peinture. Cette exposition, qui a regroupé plus de 70 œuvres, a été une occasion presque unique de découvrir ces peintres. En effet, très peu d’expositions françaises ont consacré une place aux peintres suisses qui ont pourtant une vraie identité.

L’inspiration des peintres pour Gauguin et Van Gogh s’est beaucoup fait ressentir dans les traits des peintres suisses. D’ailleurs, une copie de « l’Arlésienne » de Van Gogh par Cuno Amiet était présente. Pour l’anecdote, l’originale aussi, mais dans l’exposition permanente. Néanmoins, les peintres suisses ont leur propre art, ils ont su utiliser les techniques de maîtres plus connus sans rentrer dans une pale imitation. Ils ont réussi à mixer les techniques connues avec leur talent de manier les couleurs vivent pour rendre les tableaux lumineux et uniques.
Vue sur Capolago et le lac de Sils de Giovanni Giacometti, Modernités Suisses, musée d'Orsay

Les tableaux que j’ai aimés étaient majoritairement ceux de Giovanni Giacometti. Ce peintre était aussi majoritairement représenté avec Cuno Amiet. J’ai apprécié les couleurs et les traits épais et ordonnés de « vue sur Capolago et le lac de Sils » de Giovanni Giacometti.
Le grand Hiver de Cuno Amiet, Modernités Suisses, musée d'Orsay

Le grand tableau nommé « Le grand Hiver » de Cuno Amiet presque monochrome et pourtant si détaillé a attiré mon œil. Les détails de la neige sont incroyables et le skieur pourtant minuscule donne du mouvement à cette scène.
Le pommier de Cuno Amiet, Modernités Suisses, musée d'Orsay

« Le pommier » géant et disproportionné également de Cuno Amiet m’a donné envie de me prélasser à l’ombre d’un de ces arbres. Là aussi, nous avons une toile quasiment monochrome, mais elle n’en a pas l’air les nuances de couleurs étant splendides et les contrastes de couleurs amenant de la lumière au tableau.
En février de Hans Emmenegger, Modernités Suisses, musée d'Orsay

Deux œuvres de Hans Emmenegger ont attiré mon attention. La première qui m’inspirait le calme d’un matin de fin d’Hiver nommé « En février ».
Reflet sur l’eau (Petit bateau à vapeur se reflétant dans l’eau) de Hans Emmenegger, Modernités Suisses, musée d'Orsay

Et la seconde « Reflet sur l’eau (Petit bateau à vapeur se reflétant dans l’eau) ». J’ai trouvé le reflet poétique et une fois de plus un tableau qui invite au repos.

J’ai adoré cette exposition haute en couleur. L’art suisse a été une belle découverte et cette exposition un bel hommage à cet art trop peu connu.
A plus ! Camille
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