Toile Livresque
Le blog littéraire de Camille T.

Ouverture, Collection Pinault


Samedi 10 juillet 2021 :
Ouverture, voilà un nom bien choisi pour inaugurer la première exposition de la collection Pinault à la bourse du commerce de Paris. Voilà que j’inaugure ce blog avec cette ouverture.

Ma visite à la bourse du commerce fut merveilleuse. D’abord, car j’ai un petit faible pour l’art contemporain, et cette collection y est tout simplement consacrée. Ensuite, le lieu. Envoutant. L’aménagement qui y a été fait met en exergue toutes les œuvres et surtout met en avant la première, la plus grande, qui est aussi la toile de fond, le bâtiment. Doté d’une architecture tout en rondeur, ce bâtiment a été mis en lumière avec la collection Pinault. Ses grands murs blancs offrent une super toile de fond pour cette collection. La bourse du commerce et sa rotonde pourtant du XIXe siècle en parait des plus moderne, avec ses traits industriels. Chaque étage nous dévoile un aspect de la rotonde. À chaque marche, les traits de la fresque datant également du XIXe siècle se précisent. Puis au dernier, le clos du spectacle, la magnifique rotonde en fer et la fresque évoquant le marché international au XIXè, une vue imprenable sur les Halles, l’église Saint-Eustache et les toits de Paris. Y passer un moment y est tout simplement dépaysant et apaisant.
Statue de cire d'Urs Fisher, Ouverture, Bourse du Commerce - Collection Pinault.

Hormis le lieu, cette introduction à la collection Pinault est sensationnelle. Le visiteur peut être très proche des œuvres. Il peut déambuler à sa guise entre les salles, vivre avec, et admirer certaine œuvre sous toutes ses coutures. C’est notamment le cas des statues de cire d’Urs Fisher situées au cœur de la rotonde, qui fondent au fur et à mesure de l’exposition. Qui pourrait croire que cela est de la cire ? Je trouve cela fantastique. Voir la création d’une œuvre sous mes yeux fut pour moi une toute nouvelle expérience et j’ai adoré. Voir la Statue se faire et se défaire, la création dans la destruction. Chaque statue de cire est constituée de mèches qui sont allumées selon un planning pour transformer l’œuvre tout au long de l’exposition. Tout est millimétré, et pourtant, personne ne sait à quoi va ressembler toutes ces statues. Fascinant, n’est-ce pas ? D’ailleurs, je suis curieuse de voir la transformation de ces statues de cire depuis mon passage.
Paris Bar, 1933, de Martin Kippenberger, Ouverture, Bourse du Commerce - Collection Pinault.

Mon petit coup de cœur a été pour une huile sur toile aux couleurs flamboyantes de Martin Kippenberger nommé Paris Bar. Est-ce l’ambiance de Paris qui m’est très cher que j’ai retrouvé dedans ? Ce Paris enfin retrouvé. Les couleurs chaudes ou ce jeu de miroir et de lumière. Surement le tout à la fois. Mais ce qui est sûr est que cette toile m’a hypnotisé. Je l’ai d’ailleurs prise en carte postale pour pouvoir la contempler à volonté.
Rétrospective en vitrine de Bertrand Lavier, Ouverture, Bourse du Commerce - Collection Pinault.

Je vous présente une dernière œuvre que j’ai beaucoup apprécié, les 24 vitrines de Bertrand Lavier qui encerclent les statues d’Urs Fisher et s’amusent de nos pensées cartésiennes. 24 objets pour 24 inspirations qui nous sont propres, mais qui chamboulent nos idées et représentations. L’artiste se joue de nous avec ses objets trophées du quotidien, il nous pousse à penser, à voir plus loin, que représentent-ils ? Chaque visiteur aura sa propre interprétation de l’objet et tant mieux. Un parcours initiatique sur la vision de l’objet, du quotidien et de l’art qui m’a beaucoup amusé.

Il y a tellement d’œuvres que j’ai aimé que je voudrais toutes vous les décrire. Mais je vous invite tout simplement à découvrir ce musée. Comme beaucoup de musée consacré à l’art contemporain, il permet de s’ouvrir sur le monde, de réfléchir. L’art moderne est une forme de langage qui dénonce et montre sans tabou et sans règle l’Homme et la vie à travers les objets, les peintures, les sculptures,... Une fois que l’on accepte de voir ce que l’on voit, il peut permettre de voir ce qu’on ne voit pas et ce qu’on ne veut pas voir, parfois il permet même de se voir. L’art moderne est une ouverture d’esprit, une ouverture sur le monde que j’admire.
A plus ! Camille
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